Je ne suis pas parfaite.

Je ne suis pas parfaite.

Je me posais la question l’autre jour.

Pourquoi je vais rarement au bout des projets que j’entreprends.
Pourquoi j’ai toujours l’impression de faire les choses à moitié.
Pourquoi je ne finis jamais rien.
Pourquoi tout ce que je fais est toujours aussi brouillon, bâclé.

J’ai toujours pensé que « je ne suis pas perfectionniste ».
Que « peu m’importe le résultat ».
Que « pour les autres, je fais attention, pour moi, je m’en fiche ».

Malgré cela, je ne suis jamais totalement satisfaite de ce que je fais.
Un sentiment sur lequel je ne peux mettre de mots.
Un goût amer, comme une rancune envers moi-même.

Et, de fil en aiguille, j’ai fini par réaliser.

Peut être parce que l’envie passe, ou l’inspiration.
Je me force à finir, mais je n’y mets pas du mien.
Le résultat est passable, et je finis par vite passer à autre chose.

Peut être que je laisse juste tout en plan.
Tant pis, si je n’y arrive pas, ça n’en valait probablement pas la peine.

Mais au final, j’ai toujours donné ce que je pouvais à un instant T.
Quand le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances, je me déçois.

C’est donc tout l’inverse.
L’exacte opposé de ce que ma conscience semblait me dire.

Je suis ultra perfectionniste.
Moi, perfectionniste ?!
La bonne blague !

Pourtant, quand je sens, au bon milieu d’un projet, que le résultat ne sera pas à la hauteur de mes attentes, je préfère abandonner plutôt que de terminer sans avoir le résultat que j’espérais.

Pourtant, quand je termine tout de même quelque chose, malgré les soucis, les circonstances, je ne me sens pas à la hauteur de ce que je devais faire et je me flagelle de ne pas être assez bonne.

Et le paradoxe, c’est que malgré ces attentes parfaitement improbables sur ma personne, sur mes compétences, sur mes comportements, je continue, en toute conscience, de penser que je ne me lance pas dans certains projets car je n’en ai pas envie.

Alors que j’ai juste peur de me décevoir.
Peur de ne pas réussir.
Peur de ne pas réussir comme j’aimerai.
Peur que le résultat ne me convienne pas.
Qu’il ne soit pas parfait.
Que je ne sois pas parfaite.

Et cette peur finit par bloquer toute envie de faire quoique ce soit.
« Pourquoi commencer, je ne vais de toute façon pas y arriver ?! »

Rien que de l’écrire, cela me rend malade.
Cette prise de conscience est dure.
Évidemment que je suis perfectionniste.
Pourtant, je ne suis pas parfaite.
Je ne le serai jamais.
Personne ne le sera jamais.

Je continuerai de faire des erreurs, des oublis, des gaffes.
De me cogner, de trébucher, d’être à terre parfois.
Et de me relever, d’essuyer mes plaies et de continuer à avancer.

De me faire violence pour des choses qui me tiennent réellement à cœur.

Il me faut alors tellement de force et d’énergie pour y parvenir.
Commencer.
Se lancer.
Oser y aller.
Ne pas penser au comment, ne plus imaginer le pire.
Imaginer le meilleur.
Visualiser.

Dans les choses insignifiantes comme dans les grands projets.
Une création.
Une formation.
Un blog.
Un article.
Oublier le résultat.
Arrêter les attentes insurmontables qu’on se fixe.
Arrêter la culpabilité si on échoue, on va pas au bout, on ne commence pas.
Arrêter aussi les excuses quand on ne parvient pas à me lancer.
Se rendre compte qu’on est parfait dans toute notre imperfection.

Juste faire de son mieux et être fier de ce qu’on fait.
Et surtout, toujours continuer à faire.

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