Peu importe ton activité créative, tu as forcément déjà vécu ça : tu arrives devant ton bureau, ta toile ou ta casserole, tu es super motivée, tu as hâte de créer … Et là, rien. Le vide intersidéral. 
Aucune inspiration. Rien qui te vient. Un bon gros blocage. Ou, comme les écrivains le disent, un syndrome de la page blanche.
Lâcher prise, se foutre la paix, s'enlever la pression
Contrer la page blanche : s'ennuyer ! 
Si, en bonne ado qui détestait s’ennuyer, on m’avait dit que j’écrirais un jour un article qui prônerait l’ennui, j’aurais clairement éclaté de rire !
Mais je t’en parlais déjà dans mon article sur mes astuces d’organisation préférées, s’ennuyer, c’est capital.
Il faut dire qu’on a plus trop le temps de s’ennuyer de nos jours, moi la première : dans les transports, je lis un livre sur mon téléphone. Sous la douche, j’écoute un podcast. Et que celui qui n’a jamais été sur les réseaux sociaux pendant la grosse commission me jette la première pierre …!
Comme moi, tu fais tout le temps quelque chose, et ton esprit n’a plus aucun espace pour ne rien faire, vagabonder, digérer la quantité d’informations que tu lui fait ingurgiter à longueur de journée.
Tu fais tout en même temps, et tu oublies de juste regarder le paysage, de ressentir ton corps sous la douche, ou bien d’admirer les craquelures de la porte des toilettes (« regarde, ça fait un visage juste là ! » 
)
Tu as l’idée ! 😉
Pourquoi tu ne lâcherais pas ton téléphone, et tu ne resterai pas un peu dans la lune parfois ?!
Ou ne pas te reconnecter à notre corps, à tes sens, et au monde qui t’entoure ?
L’inspiration est partout, mais il faut lui laisser de place !
Contrer la page blanche : s'inspirer 
Une grande partie de nos idées vient de notre cerveau qui associe des informations ensemble.
Souvent, quand je créé une toile, je commence par créer une texture, puis je me souviens de ce tampon, et je me dis que je l’associerai bien avec telle couleur d’encre, qui elle-même irai bien avec cette décoration … 
Tu as l’idée, l’idée se créé un chemin à travers les souvenirs que j’ai de mon matériel, et des tonnes d’images, d’associations de couleurs et de compositions que j’ai en tête. Et paf ! ça fait des chocapics ! 
Se cultiver, apprendre parfois sur des sujets à des kilomètres de ta pratique créative, ça peut avoir un effet inspirant immédiat (un jour, je te parlerai des envolées lyriques que j’ai écrites en me renseignant sur les différents chants des oiseaux – passionnant !-).
Pas forcément besoin d’aller dans un musée ou même de s’intéresser à de l’art !
On trouve des formes d’art partout, notamment dans des domaines plus scientifiques (as-tu déjà vu un flocon de neige au microscope ? fascinant ! 
).
Tu peux bien sûr regarder ce qui existe dans ton domaine de prédilection, et reproduire pour mieux décortiquer et comprendre comment sont faites les choses que tu aimes. C’est une bonne approche en cas de page blanche, ça permet de se donner une base sur laquelle créer enduite selon tes goûts et ta propre patte.
Mais veille tout de même à éviter la comparaison à force de voir trop de choses dans ton domaine !
Renouer avec son enfant intérieur 🤪
Je suis sûre que tu as au moins un souvenir de toi faisant quelque chose de créatif étant enfant.
Un spectacle pour ta famille, un livre relié avec des agrafes, les coiffures de tes Barbie, les maisons avec tes Legos, tu as nécessairement créé et été ultra fière de ce que tu faisais, n’est-ce pas ?
Après tout, qui n’a jamais été cet enfant fier qui ramène un « superbe » dessin en cadeau à un membre de sa famille ? Et pourtant, aucune œuvre digne de De Vinci là-dedans, n’est-ce pas ? Et pas besoin d’ailleurs !
Tu te fichais pas mal que ça plaise ou pas, tu avais adoré faire. Fabriquer. Créer.
Ressentir l’excitation des idées qui fourmillent dans ta tête. La joie et la fierté de terminer ta création. De l’offrir à une personne à laquelle tu tiens. Et cela peu importe le résultat final !
Essaie de retrouver cette joie, de remettre le doigt sur ce sentiment !
Quitte à faire n’importe quoi, à ne pas savoir ce que tu fais au début.
Quitte à ce que ça ne ressemble à rien à la fin (il te suffira de dire que c’était tout à fait volontaire ! 
)
Contrer la page blanche : se poser des contraintes ⛔
Je suis sûre que ça a déjà été un souci pour toi aussi : je me sens parfois trop libre une fois devant ma page blanche !
Imagines un peu l’étendue de tout ce que je pourrais faire juste là, avec mon matériel et une feuille blanche. Les possibilités sont absolument infinies ! Et devant cet infini, et bien, mon petit cerveau est au point mort ! 
J’ai tous les outils à ma disposition, toutes les idées … donc finalement, aucune.
Alors que si je me donne une, ou même plusieurs contraintes, les choses intéressantes commencent !
Un camaïeu de couleurs donné, un outil précis, une thématique, une création « à la manière de ». Ou encore en suivant un tutoriel sur internet ou un challenge d’un mois (Inktober, Mermay, NaNoWriMo … ces derniers ont l’avantage d’être suivi par un grand nombre de personnes et de mobiliser beaucoup d’inspiration et d’émulation !).
Poses-toi donc une ou plusieurs contraintes, un thème, et lances-toi !
Te brider permettra à ton imagination de faire le tri dans tes idées, et de faire naître une idée. Quitte à lâcher les contraintes ensuite au cours du processus. Peu importe si celles-ci t’ont d’abord permis de débuter ! 
Kiffer !
Bon, je termine avec la base de la base, digne de Mister Obvious !
Mais si tu n’aime pas ce que tu fais, ça risque de rester compliqué pour toi de le faire, tu ne crois pas ?!
Donc la base, c’est d’aimer ce que tu fais !
De prendre du plaisir à utiliser tes outils, tes techniques, à en découvrir de nouvelles, à tester, essayer, ne pas réussir mais persévérer.
Par exemple, j’adore me salir les doigts dans les encres et les peintures.
J’aime voir les couleurs se mêler dans l’eau quand je rince un pinceau.
J’adore écrire d’une jolie écriture.
J’aime trop m’inventer des histoires dans ma tête (je n’ai pas trouvé d’autres mots pour le décrire que mes mots d’enfants haha !).
Et je kiffe peindre à l’aquarelle mais ne connaître le résultat qu’une fois sec. Dans ma tête, c’est toujours une surprise ! 
Bref, la création et moi, c’est une énorme histoire d’amour.
Est-ce que tu as déjà pris le temps de remarquer à quel point tu aimes faire ça ?
Comme pour plein de choses, il suffit finalement de ne pas se mettre trop de pression,
et de faire ce qu’on aime, pour parvenir à lever le blocage et à créer !
Et toi, tu as des astuces pour éviter la page blanche ?
Si cet article t’as plu, n’hésites pas à le partager sur Pinterest !
3 réponses
Pour lâcher-prise sur l’œuvre finale il peut y avoir un petit exercice sympa à faire (quand on y arrive, ce qui n’est pas mon cas) : l’écriture automatique. On se donne un top départ et on écrit tout ce qui vient sans réfléchir pendant 1 ou 2 minutes !
Haha x) pendant la grosse commission je n’ai même pas mon téléphone sur moi ! C’est aux toilettes ou sous la douche que j’ai mes meilleures idées (ou la nuit, mais c’est tellement performant que c’est hors compétition !)
Comme tu dis, le principal est bien de se faire plaisir ! Sans plaisir on ne peut pas faire quelque chose de bien, je pense !
Haha oui, j’avais entendu parlé de l’écriture automatique dans le cadre du journaling et autres « pages du matin ». J’avoue que je n’y arrive pas trop non plus !
J’avoue que je fais partie des personnes qui comblent le temps mort des toilettes avec leur téléphone (avant, c’était un livre, pas de jaloux). Mais c’est vrai que comme la douche, ça peut être un bon lieu d’idées, où l’esprit vagabonde, et pop ! trouve une idée !
Je pense aussi que sans plaisir on ne peut pas faire quelque chose de bien, mais on a parfois tendance à l’oublier ! Sans compter qu’on peut commencer une chose avec plaisir, mais le perdre et s’évertuer à continuer alors que l’envie n’est plus là …